Le Zobal et la Ouassingue... [Libre !]

- Hé ! Hééééé ! Non mais j'ha...ourf...J'hallucine....Reviens saleté de....Arf....

La dragodinde courait en beuglant comme une dératée, tandis que Shapparnak tentait désespérément de s'agripper à sa queue pour pouvoir grimper sur son dos. Chose extrêment difficile, vu qu'une Dragodinde court plus vite qu'un Zobal...
Un coup d'oeil rapide derrière lui lui confirma que la Ouassingue les poursuivaient toujours, vociférant comme c'est pas permit, tendant de temps en temps ses bras fantômatiques hors du sol quand elle s'apprêtait à attrapper le malheureux Shapparnak.
Coupable ? Non, pas tellement non. Il n'avait pas fait exprès de marcher sur cette fichue bestiole ! Il faisait tellement sombre là dessous, et puis, comment il aurait pu la voir ! Elle pouvait pas être ROSE FLUO, comme ça au moins, il l'aurait remarquée ! Bon sang de masque en bois, ces bestioles étaient vraiment stupi....

La Ouassingue tendit à nouveau les griffes et les crocs, et cette fois ci manqua d'attrapper un pied à Shapparnak. Vociférer tout seul ne l'amènerait à rien, il était temps de changer de stratégie....Et de courir plus vite !
Lâchant la queue de sa Dragodinde, qui ne se fit pas prier pour continuer sa course sans lui, Shapparnak se saisit du masque du Pleutre qui pendait à sa ceinture. D'un geste souple, il échangea son masque de Classe avec l'autre, si rapidement qu'aucune partie de son visage n'avait été découverte assez longtemps pour qu'on la voit. Le changement fut quasi immédiat: sa course devint plus rapide et débridée. Il slaloma entre les tombes et les rares arbres, couinant quand le monstre s'approchait trop près.

- Aaaha mais...Mais...Dégage de là...Fiches moi la paix...J...Je suis p...PAS COMESTIBLEUUUH !

La Ouassingue ne lui répondit que par un sifflement. Et ça n'arrangea pas les affaires du Zobal. Son bâton qu'il utilisait comme arme était resté harnaché à cette stupide Dragodinde, il avait bien son masque du Psychopathe....Mais le masque du Pleutre lui instaurait un tel état de panique, que l'idée de combattre ne le traversait même pas. Tout ce qu'il importait était de fuir, loin, le plus loin possible de cette chose....
Arrivant près de ce qui ressemblait à un sentier, le Zobal fit la première chose qui lui traversa l'esprit: escalader une pierre tombale, et sauter sur l'arbre...Il ne savait pas combien de temps il tiendrait sur cette branche, mais au moins il était en sécurité pour se calmer et reprendre son souffle...Et accessoirement balancer des trucs sur la bestiole, qui vociférait au pied de l'arbre mort ou était perché son repas. Desespéré, le Zobal se dit que pour une fois, il s'en sortirait pas comme ça tout seul...Semblant apercevoir une forme plus loin sur la route, le Zobal se mit à s'époumoner :

-Hé...HEEE! A....A l'aide...! Je suis l...là ! Venez me...m'aider !

Espérant avoir été repéré, le Zobal envisageait deux options: une personne assez charitable pour le sortir de ce pétrin, ou une personne moins charitable qui se moquerait de lui, mais servirait au moins de bouc émissaire pour la Ouassingue...

Cela devait faire trois bonnes heures qu'elle cherchait désespérément son chemin. Elle se trouvait dans une forêt ayant un appétit d'ogre, y resté plus longtemps et surtout à la tomber de la nuit était très risqué. Lorsqu'elle leva la tête vers le ciel pour examiner l'avancée du soleil, elle observa que les cimes des arbres étaient encore légèrement éclairées. Le soleil ce coucherait d'ici deux heures.
Tout en continuant sa marche, elle fut soudainement surprise. Au loin, elle pouvait entendre un appelle à l'aide.
C'était une voix plutôt masculine, mais avec de légère défaillance. Avait-il réellement peur ? Si la chose qui se trouvait en face de lui pouvait être aussi effrayante, il valait mieux pour notre petite pandawa de faire demi-tour et de ne pas s'en mêler. Mais, après tout il pourrait peut-être la remettre sur le bon chemin. Elle devait se rendre à la foire du troll.
Après quelques secondes à réfléchir, elle décida d'aller aider cette personne.
Elle commença alors à courir le plus vite possible espérant ne pas arriver trop tard. Elle arrive enfin à quelques centaines de kilomètres et pouvait voir l'admirable tableau d'ici. Il y avait une personne perchait sur un arbre balançant des bouts de bois à la bestiole à ses pieds. Koara ne pus s'empêcher de lançait un rire moqueur, trop faible pour qu'il puisse être entendu. Elle continua son avancer en direction du jeune homme. Cette fois ci elle était à 5 mètres de l'ouassingue.

- Ne bougez pas ! Je vais l'éloigner. Dit-elle, tranquillement.

Koara avait la larme à l'oeil tellement le spectacle était drôle, bien sûr comment pouvait il bouger.
Trêve de plaisanterie. La jeune pandawa invoqua son tonneau puis le balança le plus loin possible pour qu'il puisse emporter l'ouassingue avec lui. Après quoi, elle pris Biscotte dans ses bras et le balança vers le jeune homme.

- S'il vous plaît ne le laissez pas s'échapper, il n'aime pas trop les étrangers, mais il ne supporte pas les combats non plus. Pour l'instant il dort donc vous ne devriez pas trop être embêter.

Koara se lança en direction de l'ouassingue. Elle avait énormément peur et n'était pas alaise non plus face au combat, mais il fallait qu'elle le sorte de là. Elle fouilla son sac et pris le peu de poudre de courage qu'il lui rester.
L'ouassingue était immobile, il serait facile de le vaincre. Elle s'approcha suffisamment de lui et picola. Après deux trois vomissement sur la bestiole et un bon lait de bambou pour elle, elle s'éloigna de la bête et l'acheva avec l'attaque du pandawa. Koara était épuisé et était gravement blessé, les combats ce n’était vraiment pas sa tasse de thé.
Elle retourna voir Biscotte et l'étranger tout en titubant.

Miracle et espoir, c'était bien quelqu'un ! Quelqu'un qui eut l'air d'apprécier le spectacle du pauvre Zobal perché dans l'arbre avant de se décider à faire quelque chose. Shapparnak avait bien cru qu'elle venait pour se marrer un coup et repartir aussi sec, mais au lieu de ça la damoiselle fit sortir un tonneau de nulle part et lui balança quelque chose sur la figure, avant de se mettre à picoler sévère. Sans trop savoir d'ou il sortait cette affirmation, Shapparnak s'assura qu'elle semblait être une disciple de Pandawa.
Sans réfléchir, luttant entre son état normal et l'état de terreur perpetuel que lui insufflait le masque du Pleutre, Shapparnak attrapa l'espèce de chaton qu'elle lui balança au vol. Ni une ni deux, il le fourra dans un pli de sa tunique, et, décidé à aider la pandawa, porta fermement ses deux mains sur les bords de son masque...

*N...Non ! Il faut...Pas ! C...Cours, Va t'en...Tant que...Tant qu'elle les occu...occupent !*

Le Zobal secoua la tête, cherchant à chasser la voix. Non, il fallais qu'il l'enlève et qu'il aille aider la Pandawa, c'était sa volonté, il était Shapparnak, pas le masque...
Un cri le tira de sa concentration et Shapparnak eut un mouvement de recul qui le fit glisser de sa branche. Le Zobal faillit s'écraser au sol, mais se réceptionna en une pirouette. A défaut d'avoir la volonté de dominer le pouvoir de ses masques, il savait au moins faire de la capoeira.
D'un rapide mouvement il s'extirpa de sa torpeur et, sans réfléchir, arracha le masque du Pleutre de son visage. Fort de ses réflexes, il s'était saisit de son masque de Classe et l'avait mit, avant de se tourner vers la pandawa, adoptant machinalement sa position de combat. C'était inutile, la Ouassingue était au sol. Tout comme la damoiselle. A nouveau les voix se mirent à vociférer dans son crâne. Certaines lui disaient de l'achever, d'autres de lui faire les poches et de s'enfuir, certaines de s'enfuir tout court. Le Zobal se répéta mentalement son nom pour les faire taire, comme on le lui avait apprit. Comme si ça ne suffisait pas, la bestiole dans la poche de sa tunique se mit à gigoter furieusement, et le Zobal dû libérer le chacha avant que l'animal ne décide de lui taillader ses vêtements.

La Pandawa s'approchait en titubant, visiblement mal en point. Le Zobal réfléchissait à toute allure sur l'attitude à adopter. Il fit un pas en arrière quand elle arriva trop près, décidé à quand même garder une distance respectable avec l'inconnue pour le moment.

- ...Tu m'a sauvé, Me voila forcé de te remercier...Ah ! Des mots que je n'espérais jamais prononcer ! Mais trève d'insanités et avant d'entamer les mondanités je tiens à savoir, tu as l'air blessée...

Le Zobal leva les yeux vers le visage de la fille, scrutant sur son visage le moindre signe qui trahirait un coup fourré. Shapparnak avait l'habitude des pièges et traquenards tendus par tout les chasseurs de trésors pour mettre la main sur ses masques. Tout Zobal était confronté à ces problèmes ! Mais elle avait l'air plus honnête que lui, et semblait réellement boiter.

- Maintenant que j'ai une dette à payer, la moindre des choses serait de te soigner...Mais je dois voir ta blessure, et ne cherches pas à me rouler ! Une des voix dans ma tête me harcèle pour te tuer, mais je suis Shapparnak, je ne suis pas la voix, je suis Shapparnak et je peux te guérir., pour te remercier..

Koara ne comprenais pas trop ce qu'il ce passer, le jeune homme semblait soucieux et perplexe par le jeune fille.
Avait il peur d'elle ? Pourtant notre petite pandawa ne lui voulait aucun mal et elle était au moins aussi perdu que lui.
Biscotte venait tout juste de lui sauter dans les bras ce qui la fit tomber. Elle se mis assise et prononça:

- Ne te vois pas obligé de me remercier ou même de me soigner.

Koara se plongea un long moment dans le regard du jeune homme, il ne semblait pas être lui même et on pouvait deviner qu'il lutter au fond de lui. Notre jeune pandawa était très intriguée et voulais en apprendre plus, mais de peur de l'effrayais d'autant plus, elle se tue et se releva.

- Si tu veux me soigner je te laisse faire, je n'ai de toute façon pas assez de force pour aller bien loin. Mais si au contraire tu souhaite partir, je ne te retiendrais pas.

Notre jeune femme dit ses mots en essayant de rassurer le jeune homme, mais elle n'était pas convaincu et craignais qu'il choisisse de partir. De tout façon elle s'était fourrée la dedans toute seule.
Koara s'adossa contre l'arbre, biscotte dans les bras et s'endormit.

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